Calendrier apicole - Mai
Dans l’atelier de l’apiculteur tout est fin prêt :
- Des hausses propres desquelles on a gratté la propolis excédentaire.
Elles seront garnies de cadres en bon état sans fausses teignes et sans moisissures.
Si ce n’est pas le cas, les cadres sales ou abîmés seront écartés pour être refondus.
Prévoir des cadres propres et filés, on y mettra la cire gaufrée au fur et à mesure des besoins (mais cela n’empêche pas d’en avoir en réserve déjà cirés). - Des cadres de corps filés et prêts à être cirés au fur et à mesure des besoins.
- Des grilles à reines nettoyées. On contrôle que les fils ne sont pas déformés, ce qui permettrait à la reine de passer quand même dans les hausses.
- Des ruchettes prêtes à être utilisées avec des cadres construits en bon état.
- En vue de récolter des essaims, il faut déjà préparer au moins un récipient solide et léger, tel qu’un panier à essaims, un carton solide ou encore une caisse en bois léger.
De même qu’un plancher avec une latte permettant l’ouverture du récipient. - Pour ceux qui feront l’élevage de reines, tout doit être prêt également.
- Les chasses abeilles avec leur plateau.
- Le matériel d’extraction et de maturation doit être propre.
Au rucher :
- On met en place les ruchettes vides et prêtes à accueillir des essaims ou des cadres garnis afin de développer des nucléis.
- Les ruches doivent être visitées par 15°C minimum afin d’évaluer la ponte de la reine.
- On place déjà des nouveaux cadres à la place des partitions pour les ruches de 12 cadres.
- Après évaluation de la densité des colonies, on installe les premières hausses avec une grille à reine.
- Les essaims vont se développer très vite et pour contrôler un maximum ce phénomène tout à fait naturel, on visite les corps tous les 10 jours
– Contrôler l’essaimage :
- Au rucher la folie douce des abeilles s’installe, le mois de mai est la grande période de reproduction pour elles, les plus belles colonies se préparent à essaimer.
- Les reines doivent avoir deux ans maximum.
- On n’hésite pas à diviser les couvains et y ajouter des cadres à bâtir.
- Les cadres de couvain en trop seront placés dans des ruchettes avec des cadres de nourriture (récupérés des ruches désertées en hiver) ou déjà des cadres de miel.
- Placer une hausse pour simplement agrandir le corps. La reine s’y trouvera bien et pondra en profusion. Cette hausse pourra rester pour l’hivernage.
- Placer une hausse supplémentaire et même deux, ce qui ferait trois hausses pour les plus populeuses.
- Les cadres operculés au 3⁄4 pourront déjà être récoltés.
- Le soir, placer un plateau avec un chasse abeilles en dessous des hausses pleines.
Le matin, les abeilles auront évacué et laisseront la place libre à l’apiculteur pour enlever une hausse d’un seul coup. - Récoltez dès que vous pouvez, car cela freine la fièvre d’essaimage.
La reine s’arrête de pondre et cela fait de la place.
– Cueillette des essaims :
- Un essaim au moment de son envol est totalement inoffensif. Les abeilles ne savent pas piquer car elles se sont gavées avant le grand départ. *
L’essaim, si vous le connaissez, ne pose pas de problèmes …On le récolte - 1) dans un panier, une caisse.
- 2) dans sa ruchette ou ruche définitive, mais c’est un peu plus lourd à déplacer
Procédure :
On dépose le récipient en dessous de son point d’accrochage. Les abeilles battent le rappel et le tour est joué.
Le soir, dans le cas 1 :
On l’enruche, on peut fermer la ruche en laissant de l’air aux abeilles, à travers la grille du plancher et les trous de la grille du trou de vol ou encore une grille à reine.
Il faut éviter de les étouffer.
Dans le cas 2 :
Celle-ci sera simplement déplacée vers son emplacement définitif.
Notre ami Pierre conseille de placer un cadre de couvain ouvert ce qui incite fortement les abeilles à rester. On nourrit avec du Trim-O–Bee.
On observera bien que la reine commence à pondre et dans les deux jours on le traite contre les varroas. Si c’est une jeune reine, n’oubliez pas de la marquer.
* Mais imaginez un essaim bloqué par la pluie ou le temps froid pendant plus de 5 jours, accroché à une branche où dans une clôture. Celui-ci meurt de faim et peut devenir mortel pour vous et les quidams à proximité. L’essaim devient très fluide et volatile et vous serez fort probablement piqués.
Alors, soyez très prudents.
–La récolte :
- !! Au cas où la météo est mauvaise avec du temps froid, il arrive que les hausses doivent être enlevées. Nous avons connu des printemps ou les apiculteurs doivent nourrir les abeilles …
Donc, si c’est le cas ne laissez pas mourir de faim vos abeilles ! - La miellée démarre avec les floraisons des groseilliers et se termine avec l’aubépine, on se situe aux environs de l’ascension.
Elle se détermine principalement par la floraison des arbres fruitiers et d’autres espèces telles que le trèfle, pissenlit, moutarde des champs, sauge des prés (sylvia), valériane, marronnier d’inde, hêtre, bourdaine, framboisier, ronce, érable, néflier, pommier, cytise, frêne, robinier (faux acacia), seringa, chèvrefeuille, houx, glycine, viorne, airelle, myrtille, cotonéaster, buis, sorbier, platane. Bien sûr, il y a aussi le colza…on est pour ou contre, car plus rien n’intéresse les abeilles s’il y a du colza à proximité,mais vos hausses seront bien remplies.
En une semaine de soleil, les hausses seront pleines.
Récoltez dès que les cadres sont operculés. - On ne récolte jamais le corps de ruche !!!!
- Placez vos chasses-abeilles sur plateau et revenez le lendemain, pour la moisson.
- Attention aux miels qui cristallisent trop vite, donc ne tardez pas à extraire.
- Placez les hausses avec les cadres où le miel a été extrait le plus loin possible des ruches pour un bon nettoyage, à proximité, vous risquez d’inspirer les abeilles au pillage.
- Une autre méthode consiste tout simplement à replacer les hausses vides sur leur ruche respective. Les abeilles vont lécher les cadres jusqu’au dernier micron de miel.
- !!!! LA REINE VA STOPPER SA PONTE !!!! : ce qui permettra de contrôler les varroas et faire un premier bilan.
Dans l’attente des infos pour JUIN … bon travail dans vos ruches
Bonne miellée
Patrick Segers