Couvain mosaïque : la cire suspectée (info 21/09/2018) (septembre 21, 2018)
Le Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement publie un nouveau rapport d’étude – Reybroeck 2018 concernant l’impact de l’ajout d’acide stéarique et d’acide palmitique à la cire d’abeilles sur le développement du couvain d’ouvrières.
En 2017, un essai en champ avait déjà démontré que l’ajout de 15 % ou plus de stéarine entraîne le dépérissement partiel de couvain d’abeilles. On manquait cependant de données quant à l’impact de concentrations en stéarine plus faibles dans la cire d’abeilles.
C’est pourquoi le SPF Santé publique a demandé à l’ILVO, Instituut voor Landbouw-, Visserij- en Voedingsonderzoek à Melle, de réaliser une nouvelle étude afin de déterminer l’impact de concentrations de 2,5 à 10 % de deux stéarines différentes (d’origine animale et végétale).
Les résultats montrent que la cire d’abeilles contenant 7,5 %, ou plus de stéarine, a clairement un impact négatif sur le développement du couvain et ne convient donc pas à un usage dans l’apiculture. Des effets négatifs limités sont observés dès l’ajout de 2,5 et 5 % (en se basant sur les résultats moyens).
La Belgique va maintenant demander à la Commission européenne de fixer des critères de pureté pour la cire d’abeilles destinée à l’apiculture.
En 2016, de nombreux apiculteurs (belges et étrangers) ont signalé des problèmes en relation avec le mauvais développement et la mortalité accrue de couvains d’abeilles après l’installation de nouvelles feuilles de cire gaufrée de production industrielle. Après analyses, il s’est avéré que la cire d’abeilles utilisée présentait une teneur fortement accrue en acide stéarique et en acide palmitique. La cire contaminée était principalement d’origine chinoise. Peu de données de littérature étaient cependant disponibles concernant l’impact de la stéarine sur le développement du couvain d’abeilles.