L’apiculture sans essaimage (la ruche RHAE) (février 10, 2019)
Ce livre de 72 pages A4 dédié à l’essaimage a retenu mon attention, sans oublier l’aspect ô combien important de la conduite d’un rucher. André Schwartz, auteur déjà de deux autres ouvrages apicoles, nous livre ici une méthode, appelée à évoluer encore, de contrôle de l’essaimage, s’appuyant sur son expérience personnelle et sur une longue pratique de l’apiculture. Avec humilité, comme le souligne fort justement Bernard Lamidel dans sa préface, l’auteur expose ses convictions et les solutions qu’il préconise, en laissant le lecteur apiculteur juge de l’usage qu’il voudra en faire.
L’essaimage est un des moments les plus difficiles de la saison apicole. La perte d’un essaim signifie l’affaiblissement d’une colonie de production, donc une diminution de la récolte. Le contrôle de l’essaimage est stressant et représente un énorme surcroît de travail. L’apiculteur se passerait volontiers des pertes d’essaims, alors qu’il doit subir des pertes hivernales, ainsi que celles dues aux problèmes actuels de pollution.
La technique apicole a fait d’importants progrès depuis l’époque des ruches en paille, elle a bénéficié de nombreuses innovations. Pourtant elle reste toujours aussi démunie par rapport aux risques d’essaimage. Aucune invention n’y a apporté de solution décisive. Aujourd’hui comme autrefois, l’essaimage reste un problème.
Le risque d’essaimage peut cependant être contrôlé efficacement grâce à une méthode inédite et innovante décrite dans cet ouvrage. Elle consiste à déplacer dans la ruche une partie des cadres de couvain, ce qui dissuade les abeilles d’essaimer. La méthode est praticable avec tous les modèles de ruches conventionnelles à cadres mobiles. Les colonies ne sont ni divisées, ni affaiblies par un prélèvement de couvain, et conservent ainsi tout leur potentiel de récolte optimale. La méthode ne diminue ni le travail des abeilles, ni la collecte de nectar. Bien au contraire, l’activité et le développement des colonies sont augmentés.
L’auteur propose également une ruche horizontale qui apporte des possibilités apicoles supplémentaires, en plus de la prévention de l’essaimage mentionnée ci-dessus. La ruche peut être construite au format Dadant, Voirnot ou autres. Cette ruche horizontale permet également de pratiquer des méthodes de conduite des colonies telles que la bi-ruche, le blocage de ponte.
D’autres interventions sont réalisables avec cette ruche horizontale. Ce sont des méthodes inédites telles que le transfert de couvain et la déviation des butineuses qui renforcent encore l’effet anti-essaimage, et permettent des récoltes nettement supérieures à celles obtenues avec les ruches et méthodes conventionnelles. On peut aussi obtenir des essaims sur cadres et des reines de qualité d’une façon plus aisée et rationnelle, ce qui ne manquera pas d’attirer l’attention des éleveurs.
L’ouvrage décrit une toute nouvelle approche de l’apiculture qui ne peut que susciter l’étonnement et le questionnement du lecteur, et sera peut-être considéré comme une avancée importante en apiculture, l’avenir le dira. Dans la ruche décrite, les abeilles n’ont pas le même comportement que dans les ruches conventionnelles. A l’aide des indications de cet ouvrage, l’apiculteur est encouragé à faire ses propres recherches, et à trouver ses propres méthodes. Les méthodes décrites sont appelées à évoluer encore. L’auteur les a expérimentées pendant près de 20 ans avant d’envisager une publication.
L’ouvrage contient de nombreux schémas explicatifs et des photos. Des cours sont prévus pour démontrer au rucher les divers aspects des méthodes proposées, et par la suite informer les apiculteurs intéressés de l’évolution de ces méthodes.
André Schwartz
« L’apiculture sans essaimage »
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